En stop-over à Tokyo avant de rejoindre Hokkaido, c’est au flamboyant Andaz, dans la tour Toranomon Hill, que notre route nous conduit. En certaine logique, puisque son esprit reprend bon nombre de codes et matériaux qui signent l’identité de cette île du nord japonais…
Le premier émoi ne tarde pas à se faire ressentir, passée l’entrée finalement discrète de ce nouvel antre du luxe aux 160 chambres, nichées à partir du 51eme étage de Toranomon Hill. Andaz Tokyo a visé haut dans la décoration de ses espaces, et autant le choix de ses matériaux que les œuvres choisies délivrent une sensation de douceur apaisante. D’inspiration de culture japonaise, cela semble logique, certains bois comme le cerisier ou la noix d’Hokkaido ont cette magie, tout comme les travaux sur papiers washi qui eux inspirent à la pureté. Etonnant pour un hôtel en plein quartier business, de livrer une pareille expérience à la fois séductrice mais aussi terriblement branchouille. L’effet « Aman-inspired » s’estompe très vite en effet lorsque sur son rooftop ou sa « Tavern » une excitation très palpable accompagne la vue époustouflante sur la ville, de jour comme de nuit. Sa situation géographique à quelques minutes seulement des spots essentiels de la ville et notamment de Ginza. Dans notre optique week end détente et gastronomie, le Andaz réussit à gommer ce côté business, et le faire apprécier à un vacancier; par un service soigné, par une table plutôt recommandable, un spa et une piscine des plus élégants, et il faut le dire un bon rapport qualité-prix, même s’il est cher dans une ville ou le mètre carré explose les records.
C’est aux derniers étages de la nouvelle tour Toranomon Hill que la branche luxe boutique de Hyatt a ouvert Andaz
Un petit parfum d’élitisme doré s’y dégage, sans doute par la relative jeunesse de sa clientèle, stimulante et à la fois intimidée, sans doute aussi par cette tendance du lobby en étage (ici au 51eme), qui assoit cette sensation. On aime y trainer en matinée, le petit déjeuner face à cette mégapole silencieuse n’en finissant pas de fasciner.
En chambre, c’est le bois, et plus particulièrement son « touch » qui séduisent, quand les amenities de la sphère organique font du bain un moment de détente inouï.
En cuisines, c’est tout le talent du chef Gerhard Passrugger qui entre en scène, en adaptant les produits tokyoites aux façons européennes. L’expérience est exquise à 10 mille kilomètres de chez nous, et quelque soit le repas.
Andaz a bien cerné la différence des demandes de luxe urbain, et a transposé avec brio l’expérience londonienne, jeune et sensible à l’environnement, au culte du bien vivre. Celui de Tokyo est une belle réussite, où séjourner est déjà une découverte de la ville.
©Crédit photos Roland Abele & Jacques Alos