L’histoire et la modernité, la tradition et l’avenir, Four Seasons les a sublimés dans un plan de rénovation.
Genève business, ou Genève romantique? Au centre d’échanges internationaux de haut vol, ce fleuron touristique suisse a de quoi séduire sous bien des aspects. Historique d’abord, en offrant au visiteur non seulement la vision initiale de sa bâtisse construite en 1834, mais aussi le charme fou du modernisme délicatement intégré.
Pour cela, beaucoup de technologie invisible, qui souligne la présence des matériaux nouveaux, terriblement sensuels, que l’on prend plaisir à toucher, écoutant le silence de leur maniement.
L’inox de la piscine, la douceur des pierres dans les espaces d’eaux, la chatoyance des tissus et revêtements vous intiment à aller plus loin dans la volupté. C’est là qu’entrent en jeu les valeurs sûres de Four Seasons : un spa, une excellente table, un bar et une literie qui conclut avec merveille la journée idéale. L’adresse genevoise ne se prive pas non plus des grands noms du design, sculptures tableaux et lampes, ajoutant un sentiment d’exception à une pourtant grande enseigne internationale. A deux pas des maîtres joaillers et horlogers fleurons de la Suisse, on n’en attendait pas moins.
Le restaurant Il Lago propose une cuisine gastronomique italienne, réalisée par le chef étoilé Saverio Sbaragli
Double influence pour son côté restauration : japonais pour le sublime IZUMI en été sur le toit terrasse surplombant le lac, le jet d’eau, conciliant l’esprit urbain montagnard cher aux helvètes, et l’envolée sashimi, tempuras et autres wagyu dans le sillage des bienfaits du spa.
Une gastronomie aux allures minimalistes, mais qui vous offrent de vraies explosions de saveurs en dégustation. Et pour l’autre, italienne, dans sa splendeur, ses excès élégants, ses saveurs truffées que seules les saisons distillent. Saverio Sbaragli accomplit à Il Lago lors du menu dégustation un voyage à la fois visuels, sensoriel, appuyé par les incroyables fresques qui vous entourent; il vous envoûte dans une délicieuse chansonnade, passant du cabri laqué au homard tiède en salade, aux risottos, tortellis et autres ravioli que les sauces et jus enflamment dans leur moindre goutte.
C’est là l’excellence italienne des condiments, vinaigres qui attendent avec sagesse la saison de la voluptueuse truffe blanche, qui même sous cloche envoûte le restaurant. Une étoile, tardive, a couronné ce chef en 2014 venu de Florence.
© Crédit photos Roland Abele & Jacques Alos