C’est à 2h30 de Paris, un peu plus depuis Monaco, qu’un TGV nous conduit dans cette séduisante demeure Bourguignonne, à qui la Champagne voisine a insufflé quelques notes joyeuses et franchement ressourçantes.
Il faut chercher dans une belle histoire familiale la motivation des Vandendriessche pour consacrer 12 ans de leur existence à la renaissance de ce petit bijou. Des années de restauration qui allient la nostalgie du passé, au regard plein d’énergie de l’avenir. Par une intelligence artistique, mais surtout par une vision hautement élégante, ils ont apporté au fil des ans ce soupçon de chic urbain qui fait toute la différence dans les demeures de charme. Le résultat est une adresse subtile, délicieusement secrète et qui abrite un peu partout les noms et références d’un séjour séduction, dans des espaces très généreux. Et c’est essentiel, le charme étant souvent associé au confinement.
Une adresse subtile, délicieusement secrète et qui abrite un peu partout les noms et références d’un séjour dédié à la séduction
Au Château de Courban, ce sont 25 chambres et suites toutes différentes mais avant tout spacieuses, aux palettes douces et coordonnées qui honorent l’élégance de la bichromie. Elles sont réparties entre la bastide, ses dépendances autour du domaine, et le pigeonnier, véritable nid d’amour; quelques suites jardin autour de la superbe piscine outdoor offrent une intimité différente. Un leit motiv? Le bien être élégant et chaleureux, autour d’un feu crépitant, d’une bibliothèque riche et passionnante, d’un piano ouvert, d’hôtes présents et amicaux, auxquels une ballade en forêt voisine donne toute sa profondeur. Un havre de romantisme que le Spa Nuxe agrémente de douceur, en déconceptualisant le cérémonial habituel.
Un brin d’Asie pour se diriger avec souplesse dans l’univers gastronomique de Takashi Kinoshita, ce Chef Japonais aux mains d’or qui honore la tradition française de quelques pépites inoubliables, et donne à la table du Château de Courban ce côté exquis à tout moment de la journée. Sa connaissance de la gastronomie des régions est d’ailleurs époustouflante et justifie à elle seule la petite virée d’un fin gourmet. Mais c’est plus que ça. La simple idée de partager le temps d’un week end une halte champêtre en direction du sud, ou se perdre volontairement dans le pays voisin aussi du Chablis nous comble de petits sourires charmeurs, aux évocations fleuries, boisées et finalement aussi, divinement discrètes. Sur le perron, lors du départ, le sentiment d’y avoir toujours vécu s’empare de votre esprit, gagnant une place considérable dans les émotions de votre mémoire. C’est rare, c’est vrai, je vous le recommande…
© Crédit photos Roland Abele & Jacques Alos